samedi 7 septembre 2013

Super beau mariage

Mais qui est donc cette personne qui fait son enterrement de vie de jeune fille chez nous ?
 Mais où est ce qu'Isabelle va coiffée comme ça ?
Mais quel est ce lieu qui a l'air d'accueillir un mariage ?
Donc pour ceux qui : 
- connaissent Lynne (la maman de Graeme) et Patrick,
- veulent voir Isabelle habillée comme dans Mad Men,
- qui aiment bien nos blogs dans le blog et veulent voir un super beau mariage qui s'est déroulé à la Sucrerie de la Montagne,
Nous vous conseillons de cliquer sur ce lien : MarriagedeLynneetPatrick

samedi 6 juillet 2013

Petits voyoux


La plupart d'entre vous savent que j'ai fait quelques graffitis dans ma jeunesse. Certains savent aussi que j'ai pris beaucoup de photos à cette époque. Mais j'ai réalisé récemment que je ne parle jamais de ce que je fais aujourd'hui de ces archives. En fait, avec l'aide mon ami Weny on les scanne et on les diffuse à travers de nombreuses publications sur le sujet.
C'est une passion que j'ai gardée et qui, malgré mes 40 ans, continue à bien vivre.
À 19 ans en 1992

Je sais que c'est un mode de peinture assez radical et même si le Street Art a permis de voir le graffiti différemment, il ne faut pas nier ses origines. Le graffiti vient d'abord d'un acte illégal. C'est un sujet compliqué, qui pourrait amener à des heures de débats. Je suis prêt à répondre à pas mal de questions d'ailleurs, pour ceux que ça intéresse. Mais pour l'instant j'aimerais vous montrer un peu le point de vue que je partage à travers un parcours en image. Ce ne sera pas obligatoirement parmi les plus beaux graffiti, mais parmi des photos qui représentent une époque, qui représentent un témoignage.
En 1991, Weny fut le premier à laisser sa marque en impressionnant une journaliste du Nouvel Observateur avec son album photo et ses belles Adidas rouges.  
 Dès 1993 nos photos faisaient la une des fanzines et des magasines :


Au tournant des années 2001, nous sommes rentrés dans des livres, voilà un petit échantillon de styles variés :
Azyle, ligne 7, 1991
 dans Kapital - un an de graffiti à Paris, publié en 2001
Rue de New-York, 1990
 dans Cope2 - True Legend, publié en 2003
Nasty, Paris, 1991
Darko, Paris, 1990
dans Darko - Code Art, publié en 2004
Puis depuis 2011, je commence aussi à faire des entrevues dont la plus importante à été faite pour un livre incontournable sur l'histoire du graffiti dans le métro parisien : Descente Interdite
C'est une bible de 400 pages, pour laquelle nous avons fournis quelques photos. 
Et j'y ai fait ma première entrevue :)
Actuellement, ce sur quoi je suis le plus sollicité, c'est sur la partie vandale de l'époque, car le numérique n'existait pas et personne ne s'y intéressait en terme de photographie. C'est touchant pour moi de pouvoir en parler, car c'est une époque qui a toute ma considération. En effet, avec les premiers taggeurs, tout le monde a compris qu’il pouvait marquer l’espace collectif à sa manière. Depuis que le tag est apparu, la ville n’est plus la même, la vision que les personnes ont de leur ville n’est plus la même, la vision que les personnes ont d’eux même dans leur ville n’est plus la même. Et je n'aborde pas l'impact sur le monde de l'art aujourd'hui.  
 
Verbatims pour le livre Tag, publié en 2013
Tout ça pour dire que c'est une passion encore active et assez productive, de plus en plus même puisque cette année nous avons été sollicités pour trois nouveaux livres, qui devraient sortir fin 2013 ou début 2014. Et pour les plus sceptiques, je vous laisse avec une vidéo sur un des taggeurs les plus radicaux, mais dont le travail se rapproche des plus grands peintres contemporains. Ça vaut le coup de l'écouter, 4mn c'est rapide, et il parle très bien de son travail dès la minute 2 ;)

Azyle, BAK ( Graffiti ) par DaDDy_sHug_1972





samedi 18 mai 2013

Fier d'être Canadien


Et oui, jusqu'ici on se sent fondamentalement plus Québécois que Canadien, et pas uniquement à cause de la langue française. Quand on sait quel premier ministre on se coltine depuis qu'on est arrivé par exemple : ouvertement anti-écologique, ouvertement anti- culturel, pro-avortement, pro-arme...ça ne donne pas très envie de s'identifier à lui et à ceux qui ont voté pour lui. Malgré tout, il y a quand même pas mal de choses qui nous rapprochent de l'ensemble du pays. Les provinces qu'on appelle "les Maritimes" (celles qui longent l'Atlantique à partir de l'embouchure du St-Laurent) nous semblent sympathiques. Notre voyage dans l'ouest de l'été dernier nous a aussi fait découvrir l'originalité de Calgary, les beautés des rocheuses, les richesses de Vancouver. Il y a des auteurs, des chercheurs, des peintres, des parts d'histoires canadiennes qui nous touchent. Il faudra d'ailleurs aussi  qu'on vous parle un jour des premières nations, qui ont leur propre histoire au Canada, loin des westerns américains que nous connaissons tous...
En tout cas tout cela pour dire que récemment, un personnage public canadien a pris le devant de la scène et il redonne au niveau international un petit goût de fierté au Canada. Un petit goût de fierté qui nous manquait cruellement ces dernières années. Il s'agit de Chris Hadfield. Est ce que vous le connaissez ? 
C'est un astronaute canadien. C'est même l'astronaute du pays qui a eu la plus belle carrière dans l'espace. Il vient de terminer une mission de 5 mois dans la station spatiale internationale et il a su en être le capitaine à un moment délicat (lors d'une fuite d'amoniaque) de la station. Mais ce qui a fait son succès, ce n'est pas ça, c'est sa présence active et sympathique sur les réseaux sociaux pendant toute sa mission. 
Ce cher Chris le jour de la St Patrick 
En effet, pendant cette dernière mission, il a posté 88 vidéos sur Youtube et elles ont été vues par plus de 25 000 000 de personnes. Il a pris le temps de discuter avec des personnalités, mais surtout il en a profité pour faire de la très bonne vulgarisation scientifique. Notamment en répondant depuis l'espace aux questions d'enfants issus de 24 écoles différentes. Il nous a montré que quand on pleure dans l'espace les larmes sortent des yeux mais ne coulent pas. Il nous appris à nous brosser les dents, à dormir, faire des sandwiches, jouer aux échecs en apesanteur. Notre vidéo scientifique préférée avec Félix est la suivante : Que se passe-t-il quand on essore une serviette mouillée en apesanteur ?

Enfin, at last but not least, la semaine dernière, un fois rentrés sur terre, son équipe a publié une version de Space Oddity, la chanson de David Bowie, chantée à partir de la station. Attention les frissons, moi je trouve dans ce contexte les paroles suivantes prennent vraiment tout leur sens : 
This is Major Tom to Ground Control
I'm stepping through the door
And I'm floating
in a most peculiar way
And the stars look very different today
Enjoy it my friends !
P.S.: entre le début et la fin de ce message, j'ai appris la mort de Jean François Auvergne, un ami important et un fidèle lecteur de ce blog. Là je peux vous dire que cette dernière vidéo devient encore plus touchante. Nos pensées vont à Jean-François et à ses proches...