mardi 24 juin 2008

Basard dedans, beauté dehors

Et bien voilà un déménagement promptement réalisé. On pensait ne pas avoir beaucoup de choses, vu que nous sommes arrivés avec 20kg chacun il y a un an ... C'est sans compter notre côté écureuil ... En même temps il faut bien des lits pour dormir, des commodes pour ranger les pulls, des bureaux pour travailler, des montagnes d'épices et des plats pour cuisiner ... Par rapport aux autres déménagements (le 4ème en 6 ans), beaucoup moins de livres, pas de machines à laver à déplacer... C'est déjà ça, mais il y avait quand même pas mal de bricoles. Heureusement que Pierre nous a donné un coup de main ... Ah nos anges gardiens québécois ...

Au programme, Pizzas et bières pour réconforter tout le monde. Avec une ambiance musicale pour participer au jeu proposé par Graciane et Estèbe. Nous sommes en retard pour participer mais nous avons 4 bonnes raisons, enfin que nous trouvons bonnes : 1/ bien sûr il y a un été ici, si, si, mais qui ne commence pas avec une fête de la musique. 2/ nous avons déménagé le 21 juin. 3/aujourd'hui c'est la fête nationale du Québec, donc c'est un peu l'ambiance fête de la musique aujourd'hui : BBQ dans la rue, tous les voisins réunis... 4/ on est jamais vraiment à l'heure, tout le monde le sait.



Paolo Conte nous accompagne.



Il manquait plus qu'à repeindre la chambre de Fany pour passer de vert bronze à blanc amande...
Et le tour était joué.


Et dehors, c'est quand même moins en basard. Nous sommes dans une rue à sens unique, calme, arborée, à 2 coins de rue de l'école des enfants qui vont pouvoir y aller à pied, tout près de la rue Bernard comme au cœur d'une petite ville, des commerces, des boulangeries au bon pain, des épiceries fines, le meilleur glacier de Montréal : le bilboquet, le cinéma d'Outremont, le parc Outremont... Bref, nous avons beaucoup été séduits par l'environnement.


L'appartement du milieu ... C'est chez nous...

It's wonderful, it's a wonderful life

samedi 21 juin 2008

Cette fin de semaine ?

Nous on déménage, comme 25 % des Montréalais ce mois ci !



Sinon :
- Fany finit sa première semaine de travail salarié par une ènième fête des finissantes.
- Elsa sèche le dernier jour de cours pour passer l'après midi chez une copine (et demain elle va voir Kung Fu Panda)
- Félix essaie de se convaincre qu'il va adorer l'école, quand il sera dans sa nouvelle classe de quand il retournera à l'école après tous les jours vacances qui s'annoncent.

Et vous vous faites quoi cette fin de semaine ?

vendredi 13 juin 2008

Mesures et démesures

New-York et ses excès de beau, de grand, ses extrêmes puissants qui la tiennent droite et fière, débridée et urbanisée. Envoutés vous me direz ? Peut-être un peu envoutés mais je dirais plutôt avide d'en connaître davantage. Une curiosité décomplexée pour les mesures de NY, peut être au-delà de notre mesure mais qu'importe. Un intérêt pour cette vie fourmillante outre atlantique, eh non, plutôt frontalière si on mesure les distances depuis Montréal.

Pour nous, la meilleure façon de comprendre une ville, d'en mesurer les dimensions, l'épaisseur, c'est de marcher, marcher ... d'ajouter des mètres aux pieds pour faire des miles. Mais pour mesurer NY, il faut aussi enregistrer le temps qu'on passe le nez en l'air à regarder les buildings se détacher du ciel, à observer la juxtapositions des styles qui devient finalement une marque de fabrique, un genre à lui tout seul. Comme s'il n'y avait pas assez de bâtiments, ils se reflètent les uns les autres en autant de galerie des glaces contemporaines. On peut ressentir ces impressions au sien de quartiers des grandes capitales. Mais NY c'est l'excès qui l'emporte.



On peut aussi descendre très profond dans les entrailles du métro, 6 escaliers mécanique de front, ici à ground zéro (à l'ancien emplacement des tours jumelles).

La puissance de l'Amérique s'expose sans retenue. La forces des symboles est aussi omniprésente. Pour exemple, NY et l'Amérique tout entière se relèveront des attaques terroristes. Le drapeau américain flotte fièrement à ground zéro derrières les barbelés. NY est une énergie qui se mesure à la quantité de chantiers de construction qui se sont mis à fleurir depuis le 11 septembre 2001, pas seulement autour de Ground Zero.

Un autre jeu de la mesure : mon gratte ciel sera plus haut que le tien : bataille entre la tour Chrysler ici, ma préférée de NY, qui a gardé le titre de plus haut bâtiment du monde seulement 1 an. L'empire state a rapidement pris le relais.

Et aussi, qui veut jouer à mon cigare est plus gros que le tien, un délice après les hamburgers géants.

Côté art contemporain, petite déception. Nous sommes allés dans le quartier de Chelsea le jour de fermeture des galeries. Il faudra donc retourner à NY. Mais heureusement la ville regorge de pièces d'art et en font un vrai musée à ciel ouvert... Les pièces de taille accompagnent notre voyage dans les rues et renforcent la dimension internationale de NY. Mark di suvero nous accompagne.



et même des français comme Dubuffet


Jeff Koons dont on avait apprécié son balloon dog et ses autres œuvres à Venise

Et là, on se sent tout petit, mais cela ne perturbe personne. Les hominidis MTV et Moynot de toute taille s'y plaisent, de la plus grande (Claire), au plus petit (Félix).


On commence à prendre nos habitudes à NY. On retourne dans certains restos qu'on a aimé. On a même ouvert notre premier magasin sur broadway. On ne résiste pas à la quête des new-yorkais de laisser une trace, quelque part, de montrer la taille de sa différence, de son unicité. Notre cœur bat la mesure avec la pomme, à la démesure du tout est possible.


samedi 7 juin 2008

L'enfance de l'art

Mauvaise idée de déménager. Non, mauvaise idée de ranger.
Avec Félix on s'inquiétait, il y a encore un an il refusait de tenir un crayon. Ça ne donnait jamais ce qu'il voulait. Heureusement son prof de moyenne section, un jour, lui a montré comment faire un rectangle marron, avec dessus un triangle vert. Ça y est il savait faire un arbre, il a commencé à prendre confiance et dessinait deci delà. Puis un an après, ce printemps, 2ème déclic : à peu près 17 dessins par jour depuis 3 mois. On arrive environ à 1530 dessins accumulés partout dans la maison. Et moi (je dois tenir de quelqu'un) j'essaie de tout garder.

Je me rappelle quand je gardais les coloriages d'Elsa ou tous les dessins de Fany, notamment les nombreux dessins d'animaux de Fany. Les lapins, les cochons d'Indes, les oiseaux, les chats... Je les accumulais dans des endroits différents pour qu'on ai pas l'impression que j'exagérais. Mais là aussi quand on a déménagé de Meudon on a été obligé de trier, de rationaliser.
Rationaliser ? Mais quand on y pense, certains artistes, après avoir eu de très grands professeurs, après avoir effectué de nombreux travaux et recherches graphiques, ils s'épuisent à essayer de retrouver un trait "authentique". Ils cherchent une impulsion, une force brute que l'on retrouve dans les peintures dites "primitives" ou auprès des enfants.

Nous c'est facile, on a des enfants à la maison, ce n'est presque plus la peine d'aller dans les musées. Il suffit juste d'accumuler et de rester objectif. D'ailleurs ceux qui les connaissent seront d'accord :
- Fany c'est Matisse, avec son regard acéré et sa ligne claire, colorée, intense et joyeuse à la fois.
- Elsa c'est Kandinsky, peut être moins maitrisée, mais faisant exploser ses couleurs avec légèreté.
- Félix c'est Picasso dans ses périodes de recherches intensives, avec plein (trop) d'histoires à raconter, dans des dessins chargés, avec des gestes directs, "premiers" et hors de toutes conventions.
Heureusement pour moi, aujourd'hui il y a les scans et malheureusement pour vous il y a les blogs. Alors rien de québécois aujourd'hui, juste une petite galerie de démonstration :


Période Picasso



Période Croc-Magnon (où grottes de Lascaux, c'est comme vous voulez)


Période créationniste (théorie fumeuse selon laquelle les hommes préhistoriques ont vécu en même temps que les dinosaures, je pense que Félix en rêve secrètement)


Période inspirée


Et enfin, la période n'importe quoi (ma préférée)