samedi 26 avril 2008

Vive le Canadien

Ici le Canadien peut aussi être fêté, vénéré, adulé par les québécois....Car le Canadien c'est le nom de l'équipe de hockey de Montréal. Me demandez pas pourquoi je ne sais pas. En tout cas ils sont en train de finir la saison en beauté et nous avons pu assister jeudi à un match mémorable, je vous résume :


Le Canadien est mené 3-2 contre Philadelphie. À moins d'une minute de la fin, un méchant fait une faute sur le joueur clé de notre équipe Alex Kovalev, le Zidane de la Côte Est (celui qu'on voit sur la photo). Le méchant (de l'équipe des Flyers de Philadelphie) est exclu pour les 50 dernières secondes. Le Canadien joue donc à 6 contre 5 et là l'entraineur joue notre Va-Tout, il remplace le gardien par un attaquant supplémentaire. On a donc 50 secondes, 6 attaquants mais plus aucun gardien ! Hé bien après 20 secondes de remise en jeu très nerveuse, Koivu le capitaine casse le baton d'un Flyers en tentant de lui piquer le palet, la rondelle est alors libre et dérive sur la glace, Alex Kovalev surgit à toute allure et réussi à la récupérer (icitte on dit "Kovy a dégainé immédiatement"), il tire dans la même seconde pour surprendre tout le monde et marque dans la lucarne (trèèèèèès dur quand on sait comme c'est impossible à manipuler ces bidules, que les cages sont minus et que les défenseurs étaient à bloc). 3-3 on décroche les prolongations !!!!!

À ce stade de la compétition, les prolongations se jouent par mise à mort, le premier qui marque gagne le match.

Et, scénario de rêve, Tom Kostopoulos un défenseur du Canadiens monte dès la première attaque et marque le but de la victoire dès la 48e seconde des prolongations. Il dit lui même que c'est le plus beau but de sa carrière ! Les supporters de Montréal (on jouait à domicile) ont explosé de joie. Un match de folie on vous dit.

Encore de quoi se dire qu'on passe une belle année. Pour la fin de la saison, les 8 meilleures équipes de la cote est de l'Amérique du Nord (Canada et USA) s'affrontent par série de 7 matchs. Le gagnant aura la coupe Stanley et nous ne l'avons pas eu depuis 1993 (ou quelque chose comme ça). De plus Montréal est la seule équipe Québécoise de ces séries et son équipe offre un très beau jeu et rend la victoire tout à fait possible. Comme ils disent icitte "Ça sent la coupe". Ajoutez à cela qu'historiquement le Canadien est une équipe Francophone montée il y a 100 ans en opposition à l'équipe des oppresseurs anglophone et que Maurice Richard, le Mohamed Ali (je ne me moque pas quand je dis ça) du Hockey Québécois y a fait toute sa carrière.
Donc tout le Québec est derrière Montréal et toute la ville derrière son équipe. Tous les magasins ont sortis une photo ou une écharpe de soutien en vitrine, les bus affichent Go Habs Go (Habs est aussi le surnom du Canadien) sur le haut de leur par brise et même une chanson parodiant Eric Lapointe (le rockeur fort du moment) est en passe de devenir l'hymne de l'année. Bon je vous laisse l'écouter, moi faut que je me prépare, il y a un nouveau match ce soir.


samedi 19 avril 2008

Un peu d'exotisme

Pour ceux qui se lassent un peu des récits sur la neige et en attendant nos récits au soleil (il fait 22 degrés celsius et non fahrenheit aujourd'hui), on va essayer de vous parler un peu d'ailleurs...



Parmi mes nombreux cousins, j’en ai un qui s’est marié avec une Birmane. Une vraie, rencontrée en Birmanie il y a quelques années et avec qui ils ont eu une petite fille. Ils sont d’ailleurs tous les 3 superbes.


Jean Etienne, Chit et la petite Yuwati

En tant que grand voyageur, ce fameux cousin et sa petite famille ont fait des séjours en France, en Australie ou ailleurs. Cela dépend des projets et des travaux du moment. C’est bien des cousins comme ça. On voyage nous aussi un peu à chaque fois que l’on reçoit des photos. Et l’on relativise aussi quand on lit les récits de ses séjours en Birmanie. En effet, pour que leur foyer soit vraiment biculturel, ils effectuent chacun des immersions importantes dans la culture de l’autre. Lui par exemple, fait des retraites bouddhistes, dans la règle de l’art à chaque grande occasion (mariage, naissance).



Lors de leur dernier séjour en Birmanie, il a fait une retraite de 7 jours, rasé et entouré de moines qui ne parlent que Birman, pour honorer la naissance de leur petite. Je vous laisse quelques commentaires savoureux de ce qu’il y a pu vivre. A côté de cela, notre voyage dans un pays occidental (et de langue française de surcroît) est plutôt reposant.


Je me suis fait moine pendant 7 jours pour montrer à mes beaux-parents que j’étais un garçon sérieux et je crois que le résultat a été atteint. 17 heures de méditation par jour (si, si !), un seul repas, 4 kilos de perdus (essentiellement les muscles car j’ai l’ai d’un freluquet désormais). J’ai pas mal appris sur le bouddhisme (dont je ne suis pas ressorti convaincu car les problèmes logiques sont toujours les mêmes).

Une des leçons de ma retraite est que pour perdre du poids, il suffit de manger très peu et de méditer quand on a trop faim ! Plus facile à dire
qu’à faire, mais nous n’avions qu’un seul vrai repas par jour (à 10 heures du matin, après un petit déjeuner très léger à 6h) et pourtant il fallait que je me force pour manger. Le sentiment de faim était totalement absent, sauf le soir entre 6h et 8h. Il est vrai que l’activité physique était réduite au strict minimum (méditer ne dépense pas beaucoup de calories) ce qui prouve qu’il n’est même pas nécessaire de faire de l’exercice pour perdre du poids ! Au bout de quelques jours à méditer 12 heures par jour et à dormir le reste du temps, le métabolisme ralenti nettement, les pulsions cardiaques descendent à moins de 60 par minute et je pouvais tenir sans forcer plus de deux minutes sans respirer (jusqu’à 2’30’’ en forçant).

Le plus étonnant malgré tout est la présence bien visible au sein du monastère d’une boutique proposant des articles pour moines : tenues, rasoir, livres de prières et sucreries comme fruits de tamarin séchés dont la consommation le soir est autorisée (le goût est assez spécial mais il ne faut pas en abuser sous peine de colique frénétique). Ces articles sont vendus et j’ai vu de mes yeux vu des moines en acheter, c'est-à-dire enfreindre au vu et au su de tous, dans l’enceinte même du monastère, la règle qui consiste à n’accepter que ce que l’on vous donne… Dans un monastère moins important, nous devrions aller mendier notre nourriture dans les rues avoisinantes et la file indienne que nous formons avant chaque repas fait partie de cette tradition.

Bien sûr ces petites anecdotes résument peu toute l'expérience que cela représente, mais elles donnent un bon avant gout. Il y a un texte plus nourri sur son blog.

Maintenant il ne nous manque plus que les commentaires de son épouse lorsqu’elle passé 6 mois en France ou un an en Australie. Avis au couple concerné, nous sommes preneurs de sa version.


PS : pour les amateurs de voyage qui veulent continuer. Les connaisseurs apprécient beaucoup la BD : “Chroniques Birmanes. D'ailleurs, c’est un Québécois qui l’a faite, comme ça la boucle est bouclée… (Hé oui, avis aux franco-belges, la BD québécoise est une BD qui monte).

dimanche 13 avril 2008

Au travail

Contrairement à ce que pensent certains de nos fidèles lecteurs (j'adore cette expression), nous sommes également venus ici pour travailler, enfin surtout Isa. Et même si on dit que l'on travaille icitte à la mode québécoise, cela reste un travail, c'est à dire quelque chose d'horrible qui nous force à nous lever le matin et nous impose plein de contraintes rarement énoncées dans le contrat. D'ailleurs une des choses qu'ils ont bien compris c'est que le contrat de travail n'est pas systématiquement nécessaire (à ma première job, tout s'est conclu à l'oral et c'est ma fiche de paie qui vaut pour contrat de travail).

Recommençons par le début.

Toute la famille est arrivée dans ce doux pays un beau jour d'été. Ma tendre épouse qui a quand même pris quelques semaines pour profiter des vacances m'avait bien dit qu'elle subviendrait à nos besoins plusieurs mois, le temps que l'installation se fasse.
Isa dans les bureaux de McGill entre un Français et un Iranien/Isa devant un poster présentant un de ses articles
Notez qu'elle travaille en Anglais, sans chaussons

Après une évaluation précise de notre budget je me suis donc programmé de faire l'homme au foyer. Gestion de l'école, suivit des banques, ménage, papiers administratifs, quelques repas et accueil de la famille en visite quand elle est en France et ... adaptation à la vie locale. Cela se résumait donc à prendre des cours d'anglais (au cas où je trouve une job bilingue), aller voir des associations de Français au Québec, faire quelques mondanités au consulat ou avec les parents d'élèves, participer à toutes les conférences et rencontres qui pourraient m'aider à m'intégrer professionnellement. Et bien même avec 3 enfants, j'ai bien eu l'impression de redevenir un étudiant : choisir soi même son emploi du temps, lire ce que l'on veut, changer de programme au dernier moment. Tout cela en se déplaçant en vélo et en allant chercher les enfants tôt. C'était pas mal.

Arrive novembre, les déplacements en bus et le besoin de gagner de l'argent. Mais même là, l'air de vacance permanente continue. La job est à 10 mn à pied (avant la neige), je garde mon mercredi, je finis à 5h au plus tard. Pas mal quand même. Ajoutez que je me suis inscrit au sport et que je découvre les joies du Ipod qui transforme n'importe quel trajet en voyage improbable. Donc aller au travail à pied, en écoutant du reggae (Groundation par exemple), à travers des trottoirs enneigés type Himalaya, à - 12 et avec un soleil de Cote d'Azur... On a beau dire cela fait encore un peu vacances.

Chemin Cote Ste Catherine à l'aller (un jour de peu de soleil)


Rue Van Horne au retour (en allant chercher Félix à pied, un jour où les bus ne veulent plus avancer)

A mon avis, voila pourquoi malgré les semaines qui passent et le boulot qui s'accumule notre blog a un air de vacances permanentes. Le cadre exceptionnel, le coté décalé où tout nous semble encore frais et nouveau, les nombreuses richesses encore à découvrir font de notre séjour ici une sacrée aventure. Et puis on ne sait pas jouer la routine ni l'un ni l'autre. Isa a ajouté la recherche sur les nouvelles technologies (en anglais uniquement) à son arc universitaire et moi je viens d'accepter un nouveau travail sur l'évaluation de la qualité des maisons de retraites au Québec. Encore du nouveau, les mercredis sont finis, mais en échange je vais avoir des réunions à travers toute la province.

Pas de routine on vous dit.


Mes anciens collègues devant mon poste de travail. Une Péruvienne, une Roumaine et 3 Québécois pure laine. Nous on travaille en Français, sans chaussons non plus

jeudi 10 avril 2008

Ça goute le printemps

Une petite promenade sur le Mont Royal, les premiers jours d'avril, nous permet de recommencer à croire au printemps. Bien sûr il y a ... comment dire... encore un peu de neige. Mais les routes et les trottoirs n'ont plus de neige et sont secs.


Les vélos ressortent. On voit les premiers passants en T-Shirt ! Pour sûr, la température monte au moins a 6 degrés. On a beau avoir été surpris par tous les récits qu'on avait eu avant de venir, maintenant qu'on y est on confirme : Dès qu'on dépasse les 3 degrés on trouve qu'il fait chaud. Imaginez la joie de remettre des converses. Celle de sortir plus de 10 mn sans bonnet ni gants. Le moindre signe de redoux est accueilli par un optimisme béat. Les cafés ouvrent leurs terrasses et les Montréalais se retrouvent dans les lieux publics.

Nous notre choix s'est porté sur le Mont Royal pour quand même faire une dernière série de descentes en luge. Et là l'ambiance est vraiment originale. Des bancs de neiges toujours aussi importants, un lac des castors encore gelé (même si plus personne ne se risque à aller dessus) et une ambiance de plage quand même : mouettes, bronzettes et le traditionnel attirail pelle/sceau/rateau. Il n'y a que la couleur qui nous rappelle que nous ne sommes pas à Palavas.



Bancs de neige et bancs dans la neige

Bien sûr cette bonne humeur peut toujours s'assombrir à la moindre précipitation et rechute de neige. Même Félix est entré dans le rang des "tannés" des tempêtes de neige. Cette semaine il se mettait à rêver de voir des feuilles sur les arbres et il a eu un gros coup de blues quand il s'est remis à neiger 5 cm : "Maman il va jamais s'arrêter de neiger ? Maman quand est ce qu'on verra des fleurs ??". Isa se met d'ailleurs à nous faire de plus en plus de recettes qui font printemps pour nous permettre de tenir encore quelques jours (carpaccio de Soles au citron aux haricots verts et riz complet par exemple ou salade de jeunes pousses d'épinards à l'orange et aux canneberges séchées).

C'est moins cher et nettement meilleur que le prozac.

Enfin tout vient à point pour qui sait attendre car aujourd'hui Isa a pu prendre nos premières photos de promesses de fleurs et de formidables crocus. Il reste des endroits où la nature se débat encore avec la neige mais on sent qu'elle va sortir de sa bogue de glace.




dimanche 6 avril 2008

On se sucre le bec

Nos anges gardiens québécois nous avaient donné rendez-vous à la cabane à sucre Dupuis, 1705 Rang des Continuations, St-Jacques, Québec. Doués comme nous sommes, nous avions 1 h de retard. Eh oui, la route 125 en direction de Joliette, pas facile à trouver, nous avons vu du pays. Une caricature de français nous leur avons joué. Ils se sont bien moqués, mais aussi inquiété. Nos anges gardiens. Nous, l'ambiance était au top dans la voiture. Il a fallu décompresser.



Martine, la soeur de Pierre qui a quand même accepté de partager sa place sur le blog avec son frère, Pierre et Liette, notre gang d'anges gardiens


Les enfants des anges gardiens : Samuel et Laurie-Anne.

Le temps des sucres a enfin commencé et les érables laissent sortir leur précieux liquide, leur sève, l'eau de vie (eau d'érable pleine de vie), liquide transparent qui ne ressemble pas encore beaucoup au sirop d'érable qu'on connaît. On a eu la chance de voir une cabane traditionnelle. Juste des chaudrons (=sceaux) accrochés sur les arbres : un ou deux chaudrons selon la taille de l'érable. Un pique qui laisse couler la sève.

Si vous regardez bien, vous verrez sortir la goutte d'eau d'érable sur la 1ère photo

Le matin, l'eau des chaudrons est ramassée à la main en passant entre les érables et déposé dans un grand chaudron. J'imagine que maintenant, c'est un tracteur qui a la charge de tirer le grand chaudron. Mais avant, c'était un cheval qui tirait un tonneau en bois posé sur un traîneau. On était vraiment dans une cabane traditionnelle, pas un haut lieu touristique. On devait même être les seuls français. Les autres érablières : le spectacle est moins beau : des tuyaux qui circulent entre les érables. La différence est un peu comme la traite des vaches manuelle ou mécanique. Le spectacle n'est pas le même.

Et puis, on est pas arrivé au bout de nos peines : il faut transformer cette eau en sirop. La technique originale provient des indiens. Un énorme chaudron qui bouillonne sur un foyer à bois qui peut avaler des bûches entières d'érable, un des bois les plus calorifère. Une eau d'érable qui coule en permanence pour alimenter le chaudron, le sirop qui se forme peu à peu ... Il en faut beaucoup de l'eau d'érable pour faire du sirop : 40 galons pour obtenir un galon de sirop d'érable.

Et de la densité suivant les promptes lois,
La sève qui naguère était au sein du bois
en un sucre solide a changé sa substance.

Pour en savoir plus, aller voir . De belles photos et gravure d'époque.

On mange à la ferme, à l'érablière, dans une ancienne grange. Le menu est solide, traditionnel et savoureux. Que de bons produits. Adapté pour les travaux physiques d'antan. La cuisinière nous prépare du jambon fumé dans le sirop d'érable, les fèves au lard aussi, l'omelette, les cretons (sorte de pâté-rillettes). La tarte au sucre. Sur des grandes tables en bois qui rappelle le temps où les familles étaient très très nombreuses.



Un petit plus en sortant : de la tire sur la neige. On attrape vite la technique pour enrouler le ruban de sucre sur le bâton. Bien trempé dans la neige, la tire, c'est écœurant (=au sens québécois c'est super bon).


On a fait une bonne balade ensuite pour nous alléger un peu : tout d'abord, balade en carriole avec rubis et salsa qui nous traînaient. Balade à pied ensuite avec bataille de boule de neige. Le paysage sous la neige est toujours aussi beau.


Rubis et Salsa. Un tracteur dans la neige, pas une vision si fréquente dans nos campagnes françaises




Le stock de bois d'érable

Je crois qu'on a été chanceux de découvrir les si célèbres cabanes à sucre dans d'aussi bonnes conditions. Tout cela sous un superbe soleil. C'est toujours la même émotion chaque année de sentir les premiers rayons de soleil qui chauffent sur la peau ... Une petite torpeur qui nous envahit. Le printemps arrive, y a pas long.

Une photo pour immortaliser l'instant : nous étions 12. Derrière : Eric, Martine, Sylvain, Fany, Pierre, Félix, Elsa. Devant : Hugo, le fils de Sylvain, Laurie-Anne, Liette, Samuel.

En préparant cette photo, on a compris la grande différence entre les québécois et les français de France. "Allez, on fait une photo de groupe ?" 2 mn après chaque québécois avait trouvé une place pour poser. Les français cherchaient encore à faire quelque exploit pour s'installer et il fallait les attendre. C'est tout le temps pareil. On fait une petite promenade ... qui on attend avant qu'ils se mettent tous en route dans le même sens ? Les français. Qui sont à la traîne pendant la promenade ... Y a quelque chose de tellement systématique. C'est tellement drôle. Il nous faudra bien encore une année pour arriver à suivre le rythme... Surtout pour nous, les non organisés notoires que nous sommes.

mercredi 2 avril 2008

Ski et tire sur la neige

Vous connaissez le ski, pas besoin de vous décrire en détail (sauf GM et GP qui en bons méditerranéens ne sont pas friands de neige) : les pentes enneigées, la glisse, la vitesse, les plaques de verglas surprise, les télé sièges pour nous remonter, les chutes improbables.

Mais imaginez tout cela dans les basses laurentides avec des sapins tout autour. Pas d'attente ou presque aux remontées mécaniques, ce qui compense la petite taille des pistes. Une heure de trajet pour s'y rendre sans embouteillage aller ni retour. Facile de se garer. Et en plus tout cela sous un soleil total. Et bien c'est pas mal. Les filles se débrouillent comme des chefs : Fany en snow et Elsa en ski. On attaque la saison de ski de printemps : skier quand il fait (relativement chaud) au soleil le jour. Avec toute la neige tombée cette année, la saison du ski de printemps va être longue.

En plus dimanche dernier, il y a avait un marchand de tire sur neige en haut des pistes, signe de la saison des sucres. Mais au fait, c'est quoi la tire sur neige ? Juste du sirop d'érable chauffé jusqu'à ce qu'il puisse faire un ruban en refroidissant sur la neige, qu'on peut alors enrouler autour d'un bâton pour en faire une sucette. Si on tire sur le ruban ... il s'étend ... il s'étend ... C'est tellement bon : il reste un peu de neige autour, le cœur est fondant, cela coule un peu sur le menton. Le goût est unique, pas vraiment comparable à autre chose


Félix a fait beaucoup de progrès en ski, sait faire la pointe (=nom du chasse neige ici) et sait tourner. Il va même sur des pistes bleues (2ème niveau de difficulté) maintenant. On est bien content car au début il skiait sur la piste skibidou, qui comme vous pouvez l'imaginer fait 20 m de long, a un dénivelé ... imperceptible et un tapis roulant pour la remonter. Pas vraiment l'éclate pour nous, la journée de ski était vraiment longue pour le parent qui s'en occupait. Mais maintenant, on s'amuse bien. Et lui aussi. On prend le télésiège ensemble maintenant.


Et comme tout les parents gagas, on est plein d'admiration quand on les voit descendre les pistes. Pour preuve on les filme même.