dimanche 25 janvier 2009

Et la vie continue

Moins 30 ? Encore ?

Et oui, le climat au Québec est définitivement généreux. Que ce soit avec la neige, la chaleur, la pluie, on profite de tout en abondance. Cette année c'est la baisse du mercure qui est à l'honneur. Vous avez un programme pour cette fin de semaine ? Prévoyez en deux ou trois en fonction du climat : Ski s'il a neigé dans la semaine, patin si la température remonte ou bien cocooning si le facteur vent baisse la température au dessous des moins 30. Sauf que là ,cela fait plusieurs fin de semaine d'affilé. Mais on ne va pas s'arrêter de vivre pour autant. Par exemple avec Félix on a décidé de ne pas se laisser faire et on est quand même partis à la bibliothèque.

Je vous résume :
- On se recouvre entièrement de matière chaude, confortable et bien cousue.
- On s'enduit le visage de graisse de phoque (ou de crème hydratante) pour se protéger un peu du vent sournois qui voudrait nous attaquer.
- Et on part tôt pour être de retour avant que la nuit ne tombe.

Bilan ?
Bonne surprise, il y a beaucoup de soleil mais pas trop de vent. On est bien, on sourit et on en profite. Il n'a pas neigé depuis quelques jours, ou à peine, le froid a pu durcir les bancs de neige et le vent a pu arrondir les angles, Cela donne au paysage des airs de banquise.

On décide alors de passer par la cour de l'école du quartier (elle devient parc municipal en fin de semaine) et on se rend compte qu'on ne croyait pas si bien dire tout à l'heure. Un début d'igloo a été fabriqué par les enfants. Avec Félix on ramasse des blocs de neige gelée et on s'imagine nous aussi comme de grands ingénieurs esquimaux !

En fait notre sortie de 10 mn a duré une heure et on s'est cru un temps jouant dans le grand nord, péchant le béluga et chassant les ours blancs.

Attention un béluga va sortir !

Chouette des traces d'ours (ou d'écureuil peut être) !

Du côté des filles c'est pareil :
- Isabelle est en pleine phase de création, elle reste donc plutôt à l'intérieur faire des colliers, de la peinture et à inventer des gâteaux. Mais s'il faut acheter des perles, elle est la première dehors.
- Elsa invite ses amies ou écrit des nouvelles sur l'ordinateur. Pour aller dormir chez une amie ou en raccompagner une autre, elle sort aussi !
- Fany, imperturbable, sort beaucoup et continue d'aller régulièrement au Basket, à ses cours de maths...C'est la plus motivée, rien ne semble l'empêcher de sortir (elle aime bien réviser ses contrôles à coté du radiateur quand même).

Moins 30 et tout est gelé ? Peu ! Rien du tout, comme vous le voyez, la vie continue...
D'ailleurs pour l'info, on a de la marge on aurait même pu aller danser en plein air à l'Igloofest... Peut-être l'année prochaine ?

samedi 24 janvier 2009

Oh Wii alors

Allooo,
Non nous ne sommes pas tombé dans une crevasse énorme, non personne n'est mort de froid icitte. En fait on ose à peine le dire, mais si on néglige un peu notre Mac et notre Blog (mais pas notre ménage quand même) c'est à cause d'un achat de noël, qui fait la joie des petits et des grands : une Wii. Cette nouvelle console de jeu, conviviale et familiale qui à fait rentrer Mario comme nouveau membre de la famille.
On en profite tous, surtout quand une collègue nous prête sa Wiifit et que les filles deviennent expertes en yoga ou en step ! Le seul petit défaut est...Félix. Il veut y jouer aussi et il manque encore un peu de maturité. Alors on l'entraîne comme on peut, on lui fixe des horaires précis et on lui fait faire des exercices sur des petits jeux sur internet pour lui apprendre à gérer son stress. Il y a du travail, regardez :


En même temps, après quelques essai, l'exercice semble lui donner de l'inspiration, au moins il devient créatif dans les commentaires :


C'est de la vraie poésie moderne, pleine de clic et de testostérone. Par contre, pour la gestion du stress il y a encore du travail !


jeudi 15 janvier 2009

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Il ne s'agit pas du compte à rebours pour la nouvelle année. Non, non. D'ailleurs profitons-en pour vous la souhaiter heureuse et douce. À vous d'interpréter douce comme vous voulez.
Il s'agit de la température extérieure. Un vague de froid sans précédent depuis ces dernières années et qui va durer plusieurs jours. Ils parlent d'un froid sibérien !!! Et pourquoi pas polaire plutôt ?
Ainsi, après les records de neige l'année dernière, nous attaquons des records de froid. Ce qui fait dire à certains québécois bien intentionnés, que finalement c'est peut-être à cause de nous. Ils nous supplient de rentrer en France.

Drôle d'expérience que les pas sur la neige qui craquent comme autant de cristaux de glace, que les poils du nez qui gèlent et donnent une sensation d'intrusion intime, que le givre à l'intérieur de voitures, que les vitres des voitures impossibles à ouvrir.
Et pourtant, rien n'est paralysé. La vie, la ville continuent obstinément leur chemin. Il est vrai qu'on marche plus vite. Les rues sont emplies d'ombres sans visage et sans forme dans leurs vêtements rembourrés, se penchant en avant pour se protéger du vent, tournées vers le but à atteindre : se retrouver à l'intérieur. Quelle faculté d'adaptation. C'est fascinant.


Enfin, pour nous réchauffer, voici les premières lignes du livre que je suis en train de lire. Magnifique. C'est le blog de Gracianne qui m'a donné envie de le partager avec vous.


La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers. Tout était immobile. Le parfum des collines s'était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. Le mois d'août pesait sur le massif de Gargano avec l'assurance d'un seigneur. Il était impossible de croire qu'en ces terres, un jour, il avait pu pleuvoir. Que de l'eau ait irrigué les champs et abreuvé les oliviers. Impossible de croire qu'une vie animale ou végétale ait pu trouver - sous ce ciel sec - de quoi se nourrir. Il était deux heures de l'après-midi et la terre était condamnée à brûler.

Sur un chemin de poussière, un âne avançait lentement. Il suivait chaque courbe de la route, avec résignation. Rien ne venait à bout de son obstination. Ni l'air brûlant qu'il respirait. Ni les rocailles pointues sur lesquelles ses sabots s'abîmaient. Il avançait. Et son cavalier semblait une ombre condamnée à un châtiment antique.

Laurent Gaudé. Le soleil des Scorta.