lundi 27 août 2007

Enfin la vraie rentrée des classes (3/3)

Rentrée des classes pour la 1ere journée complète.
Après la photo traditionnelle de rentrée des classes avec les nouveaux sacs d'ecole (Des qu'on arrive a recuperer ces photos on vous les mets sur ce message), qu’on fait subir aux enfants chaque année en leur disant qu’ils seront heureux de se revoir plus tard (mais c’est totalement abstrait pour eux), on part emmener Félix à l’école le lundi matin.

Fany nous a accompagné car elle rentrait quasiment à la même heure. On laisse Elsa à la maison qui devait aller a l’école par elle même car elle rentrait plus tard. De plus, elle avait déjà RV avec des copines qui devaient lui montrer l’essentiel du collège et l’aider à se diriger.

Nous étions donc sereins. Sur le chemin, Félix rationalise le fait d’aller à école. Il sait que s’il ne va pas à l’école, il sera un âne comme Pinocchio. De toute façon, il doit apprendre les règles pour devenir chevalier, mais, on préfère bien lui reexplique qu’il ne va apprendre que les règles pour être poli, pour écrire, dessiner et lire comme un chevalier… pas question d’apprendre le maniement des armes. La précision nous semblait nécessaire. Concernant les règles, il nous récite celles retenues lors de la petite section avec Frédérique : on ne mord pas, on ne crie pas, on ne court pas dans les couloirs, on n’emporte pas des jouets à la maison… Cela nous semble un bon début. Fany qui était partie avec nous accélère le pas car elle rentrait ¼ d h avant Félix … et le retard est quasi interdit icitte.

On arrive à l’école, découverte de la cours de récréation des maternelles (ouf il y a un chouette toboggan) et des abreuvoirs pour les enfants. Félix est dans la classe grenat avec Dominique qui porte une étiquette jaune autour du cou et la classe est bleue (alors que la maitresse de la classe bleue a une étiquette bleue autour du cou, idem pour la classe orange), pas sur que Félix ai déjà compris a quelle couleur correspond grenat.Plutôt drôle comme entrée en matière.Ils sont 900 enfants en primaire, beaucoup d’étrangers comme nous, et beaucoup de familles d’origine non francophones.

On va dans les classes. On remplit les documents, on met une étiquette autour du coup de Félix, précise qu’il reste a la cantine. On dépose les fournitures demandées dans son casier (on avait TOUT, incroyable, on s’améliore).

La maitresse nous fait visiter les locaux. La salle de vestiaire est aussi grande que la classe : ils ont tous 2 casiers, un banc … tout cela est nécessaire pour enlever et remettre ses habits de neige … Wouaou on s’imagine déjà se lever 30 mn plus tôt pour habiller Fefe le matin. Des parents (de récents immigrés français) ne comprennent rien : « On la met ou la boite à lunch ? Et la collation, ? Et les affaires ? Et ils sortent à quelle heure ? » alors que la maitresse avait tout expliqué … on a un peu honte pour nos compatriotes, qui finalement se tournent vers nous pour qu’on leur re-explique. Pourtant la maitresse parle un Français international (donc assez neutre). Qu’est ce que cela doit être quand ils essaient de comprendre des personnes qui parlent un québécois plus prononcé.

On laisse Félix jouer avec la pâte à modeler, entouré de garçon. C’est drôle comme les filles sont toutes entre elles et les garçons aussi.

Entree du petit college pour Felix

On en profite pour aller faire des courses en se congratulant que tout s’est bien passé, qu’on était la a l’heure et qu’on n’avait rien oublié et en se demandant comment on allait au mieux savourer ces moments sans les enfants, en classe, et nous, encore en congé. On arrive à la maison ….

Et là … qui on voit ? Elsa …. Elle n’a pas retrouve le chemin de l’école, elle est allée tout droit alors qu’il faut tourner… Heureusement, elle est arrivée a une gare et la elle a compris que cela n’était pas comme d’habitude (heureusement qu’il y avait une gare). Elle a demande son chemin en anglais : school Stanislas, personne ne connaissait, elle a alors demande chemin cote Ste Catherine et est rentrée à la maison.Elle était effondrée la pauvre. Eric l’a raccompagnée en vélo, le directeur de division 6/5e, a bien compris. Elle avait raté 2 h de cours (dont le sport) et arrivait à temps pour le déjeuner … pas mal.

Conclusion : chez nous y a toujours un truc d’organisation qui ne va pas … et je ne sait pas si cela est inné ou acqui mais cela se transmet d’une génération a l’autre.

30 mn après cette aventure, on voit Fany arriver, le visage ferme. Mais qu’est ce que tu fais la ? « J’ai 2 h pour déjeuner et donc on a le droit de sortir et de rentrer comme on veut ». Elle rentre chez papa et maman, c est touchant. En lui posant quelques questions : elle aime pas sa classe, y a que des filles super maquillées, elle a pas trouvé la cantine, au cours d’anglais le prof ne parle qu’anglais et elle n’a compris que la moitié, elle n a pas compris quel livre d’anglais elle doit acheter alors elle a demandé au prof qui n’a pas compris la question … Bref grosse déprime. On reprend tout dans l’ordre, et lui conseillons de se rapprocher des 3 autres nouveaux de sa classe, d’aller voir le prof d’anglais en fin de cours … lui expliquons que Karin a déménagé 11 fois en 8 ans et toujours en milieu d année scolaire donc que cela devrait être surmontable … Le moral remonte. On regarde le cours de physique du matin … Bref elle repart au boulot reboustée…

Il est alors temps d’aller chercher Félix à l’école qui finit à 14h50 (ce sera l’horaire habituel)… un chevalier à mi-temps donc …

Voilà notre première journée avec les enfants enfin a l’école …On est crevés.

vendredi 24 août 2007

Les amuses bouches scolaires (2/3)

Les inscriptions et la prérentrée scolaire pour les filles: ce sont les amuses-bouches avant de passer aux choses sérieuses.


Deux vues sur l'entree du grand college pour Fany et Elsa
(Cliquez dessus pour mieux voir)


La tenue de sport scolaire aux couleurs et aux armoiries de Stanislas : bleu marine avec dessin de chevalier. identique pour filles et garçons du cp a la 3eme. L’entrejambe descend pas loin du genou, le pantalon est large aux hanches et se resserre à la cheville façon montgolfière, le sweat bouffe au niveau de la taille. Pas vraiment sexy d’après Elsa (la seule de la famille à devoir le porter) qui trouve que c’est une catastrophe majeure…. J’espère qu’on aura une démonstration de sport par l’école… pour rire dans notre barbe.

Féfé est persuadé qu’il entre dans une école de chevalier du fait des armoiries de l’école. Il a fait part de son sentiment à une responsable de l’administration qui lui a confirmé qu’il allait devenir le chevalier Maubert. Son égo est au max, comme d'habitude.

La tenue vestimentaire assez stricte : pas de débardeur, pas de jupe au dessus du genou, pas de chewing-gum … un respect des horaires indispensable, sinon les heures de colles pleuvent.

Les filles travaillent le mercredi toute la journée, finissent relativement tôt. Fany fini 2 jours a 15h45, ce qui est tôt pour une classe de seconde. Pas d’école le samedi. Les vacances scolaires sont assez similaires qu’en France sauf au paques-printemps : plus courtes mais plus fréquentes.

jeudi 23 août 2007

La préparation de la rentrée des classes (1/3)

Fany et Elsa ont eu leur test d'Anglais hier et elles rencontrent leur classe pour avoir leur emploi du temps demain (vendredi pour ceux qui ne lisent pas a l'heure québécoise). La rentrée commence lundi prochain, nous avons hâte de voir ce que cela va donner (quelle tête ont les élèves, quelle ambiance de travail elles vont trouver).

Vivement que Félix commence l'école. Il a fallu faire une poussée d’autorité car comme on discute beaucoup avec lui, il se sent en capacité de nous donner des ordres et bizarrement, on n’est pas d’accord. Donc remise à niveau avant la rentrée des classes. Il le vit assez mal, mais c’est efficace. En fait, il a pris tellement de plaisir à nous voir tous les jours qu'il nous en demande de plus en plus (cela s'appelle chercher les limites de ses parents). Donc depuis 3 jours c'est retour au régime sec :
- Interdiction SYSTEMATIQUE de couper la parole,
- Obligation de suivre le programme de la famille,
- Acceptation de propositions de sa part mais refus de toute proposition présentée comme un ordre,
- Respect de la parole de ses soeurs
- Et punition en cas de comédie.
Waou, tout un programme quoi ! Mais je vous rassure ce n'est pas si dur car il le connaissait déjà, c'est juste la piqûre de rappel qui a été un peu difficile pour lui les deux premiers jours.

Sinon, il y a plein d’activités pour lui : les marionnettes, le festival des enfants, la bibliothèque, la piscine, teletoon. Il a l’air assez content. Il dit déjà quelques mots avec l’accent local. Il prononce aussi les mots anglosaxons de la bonne façon, notamment les noms des pokemons et Rrrarri Peuteur (Harry Potter). Il fait également une liste de ce qu’il faut lui rapporter de France : un stégosaure géant, un bélier, des chauves-souris, un rhinocéros…une petite partie de ses animaux en plastique quoi.

Les filles ont voulu aller voir Ratatouille. Très drôle. Amusant de voir la vision des Français : meilleurs cuisiniers mais prétentieux, béret, vin rouge ... une histoire tendre avec beaucoup d’animation, nous nous sommes tous régalés.

Pour elles, cette année est placée sous le signe de l’autonomisation. Comme c’est une ville calme et tranquille et qu’on est au centre ville, elles peuvent se déplacer seules, prendre le bus, le métro. Y a des boutiques pour les jeunes qu’elles trouvent super, des jeans à gogo et des baskets. Fany est inscrite au soccer, prononcez « soeuqueur » (= foot) et Elsa au théâtre. Toutes les 2 par l’école, cela leur fera rencontrer des camarades.

lundi 20 août 2007

Les loisirs

Comme on est en vacances, on peut bien profiter de la nature.
(Ces messages correspondent au mois d’août. On les publie en différé, mais on espère bien arriver à se mettre à jour ce mois-ci. De plus le narrateur n’est pas toujours le même, à vous de découvrir qui écrit quel message. Bises).
Un lac du Parc Mont Royal, au coeur de Montreal,
quand on vous dit que c'est vert le Quebec en plein mois d'aout


Rando en vélo aux iles de Boucherville. À peine a 30 mn de la maison et on est en pleine nature. Nous avons fait une randonnée de 20 km, avec Félix derrière dans une carriole. On a vu des daims, une marmotte, des étangs, des roseaux toute la journée. On a retrouvé notre Vaulien et notre Sologne locale.

On profite aussi des activités culturelles : abonnement aux théâtres, lecture de Michel Tremblay ("le Coeur decouvert" est superbe, merci Louise ;-), musées ... des immenses bibliothèques (on n’achètera pas de livres ici, ils sont très chers car le plus souvent importes et comme Elsa et Fany en ont déjà lu 11 depuis notre arrivée, dont Elsa 7…), des théâtres...
Je suis allée avec les filles voir une expo de Bruce Nauman au musée d'art contemporain, elles ont beaucoup accroché avec le concept : « Réveille toi, dis quelque chose, tu n'es pas une machine, il faut remettre en question la guerre et la violence qui est en nous … » tout un programme de discussions sympas.

La tele est bof, comme en France mais avec en plus de la pub, pub et pub. On a quand même regardé « Little miss sunshine » en anglais (les filles l’avaient déjà vu) Fany semble bien comprendre en anglais, c’est chouette. Même si on peut se passer de l’Anglais complètement, la pratique est assez accessible et on va se faire un programme de progression accelere. Déjà, on prend quelques réflexes. On ne met plus un levis, mais des « livays », des converses mais des « connveurse », on achète des appareils au rayon « hay fay » (hi fi). Donc l’acculturation va bon train.

C’est aussi le pays de la Consommation, très américain du nord. On achète son café à emporter chez Tim Hortons (LA chaine de cafe/resto rapide made in Canada) etc. Difficile de trouver des choses en petite quantité. Royaume du rabais, du « 2 pour 1 » et de la promotion. Le mercredi et le vendredi on reçoit des bons de réduction dans notre boite à lettre : les publisacs. On pourrait occuper nos journées avec cela. Tous les magasins proposent des cartes de réduction, de fidélité … les centres commerciaux sont bien plus grands et agréables (autant que cela peut l’être) qu’en France.

Montreal est la ville avec le plus de restos par tête d’habitants, très bons et pas chers. On brunche le dimanche.

C’est aussi le règne de la sauce et des plats tout prêts avec gras et sucre et sel ajoute pour plus de goût. Faire ses courses est amusant, et aussi un peu écœurant. On trouve ses repères. Les produits de base sont très bons, comme les légumes. On fait régulièrement nos courses au marche Jean Talon : que des fruits et légumes magnifiques partout, a perte de vue. Cela va être la saison des bleuets (sorte de myrtille). On se régale d’asperges vertes fines, de courgettes savoureuses (et jamais amères). De poivre au sirop d’érable (très bon sur le poisson et viande blanche) des canneberges enrobes de chocolat. Par contre, le fromage est hors de prix, même si la production québécoise est très bonne, ainsi que le vin et le chocolat. On s’en passe bien mais on sait déjà que cela sera un de nos grands plaisirs en revenant. J’ai découvert un super marche libanais Adonis ou on peut acheter toutes les herbes fraîches. Un régal.

On a acheté des vélos d’occas. C’est assez plat et donc propice au vélo. on fera les courses avec. En effet, on ne peux pas acheter de voiture mais Liette nous en prête une le week-end tous les 15 j (MERCI Liette). Et puis si on en a besoin, on en louera une de temps en temps.

lundi 6 août 2007

L’appartement


Nous sommes au premier etage, avec notre entree privative sur la droite. C'est ce qu'on appelle un haut de dupleix.

A y est. Apres presqu'une semaine chez Liette, on s'installe dans notre nouvel appartement. Tout est accessible à pied ou en vélo.


Il est très grand, il fait environ 120 m2, mais impossible de savoir la taille exacte. Ce qui compte c'est le nombre de pieces. On a donc un 7 et 1/2. Chacun a sa chambre et on a, en plus, un grand salon et une salle à manger. On peut accueillir la famille et les amis. On a déjà prévu les lits, oreillers, draps et couettes supplémentaires.


Le salon/salle a mangee

Toutes les petites différences sont un régal. On a fait fort pour installer notre appartement et préparer la rentrée. On a achète toutes les choses de première nécessite :
- les lits : il a fallu maitriser la différence entre lit jumeau, twin ou simple, ¾, lit queen, lit king, lit double : facile
- les « bureaux » qui sont en fait des commodes ici
- donc on ne travaille plus sur des bureaux mais sur des tables de travail, logique
- les douillettes qui sont des petites couettes
- les classeurs qui se nomment cartable … pour un cartable, il faut acheter un sac d’école, logique
- j’ai demande des chaussons, on m’a envoyée au rayon chaussette. Donc il faut acheter des pantoufles ici.
- Etc

Il nous manque un ordi à nous avec les accents (pour l'instant c'est Word qui nous les mets, selon son art aleatoire de la correction. Que les puristes ne se plaignent pas cela aurait pu etre pire ;-).

samedi 4 août 2007

Joual Quebecois

Pour les plus motives, voici un texte a traduire en Francais de France:

"Une crisse de bonne histoire:
Cette histoire est tirée des archives du service des immeubles de l'école polytechnique de Montréal... Le travail du réclamant consistait a descendre du toit d’un édifice de deux étages un surplus de briques qui étaient restées sur le toit.
QUESTION : Monsieur, auriez-vous l'amabilité de raconter les faits de l'accident ? Votre réponse est enregistrée.
RÉPONSE : J'pensais sauver du temps. J'ai fixé un madrier avec une poulie en haut de la batisse et j'ai passé une corde dans la poulie avec les deux bouttes qui descendent jusqu'a terre. J'ai attaché un baril vide au boutte de la corde, pis j'le monte en haut de la batisse. Ensuite j'attache l'aute boutte de la corde à un arbre. Là, j'monte sul toit, pis j'remplis le baril de briques. Ensuite, je r'tourne en bas pis j'viens pour détacher la corde pour faire descendre le crisse de baril, mais le tabarnac de baril est benque trop pesant pour moé et avant que je réalise quoi que ce soit, hostie, le baril me monte en l'air yenque d'une chotte. Là, chu trop haut pour lâcher la corde, j'ava pas le choix, j'ai tenu la corde en hostie. A moitié chemin, j'rencontre le crisse de baril qui descendait; j'en ai recu un calvaire de coup sur l'épaule; tabarnac que ca m'a fait mal...Mais cé pas toute; moé je continue à monter; Rendu en haut, j'me pette la tête sul câlisse de madrier, pis j'me prends les doigts dans l'hostie de poulie... J'pensa parde connaissance. Quand l'baril touche à terre, le fond pette pis l'baril se vide. Asteur, ciboire,chu plus pesant que l'baril ; ca fa qu'hostie là j'descends en tabarnac; pis à moitié chemin en descendant, j'rencontre encore le crisse de tabarnac de baril qui, lui, montait. Y m'a pas manqué l'calisse, y m'a pogné drettes'une jambe; chu v'nu blême. Rendu en bas, j'mécrase sul calisse de tas de briques... J'pensa mourir là. Rendu là, j'me rappelle pu grand chose; chu tout étourdi, ca fa que j'lâche la crisse de corde, pis l'baril se met à r'descendre, pis me calisse un coup s'a tête; pis j'me r'trouve à l'hopîtal. C'est pour cà que j'demande un congé de maladie.
Service des immeubles
, 22 octobre 1975, Ecole Polytechnique"

Bon, je vous accorde que ce sont surtout des jurons. Ici on dit que l'on "sacre", car les gros mots les plus importants sont issus de mots religieux et sacres.
Une aide pour ces traductions sur :
http://www.geocities.com/philipsfo/hostie/glossaire/jurons2.html
Et comme vous avez eu le courage de lire jusqu'ici, je vous donne un dernier lien, c'est le dictionnaire le plus complet que j'ai trouve :
http://perso.orange.fr/fredak/dico/dico_a_c.htm

vendredi 3 août 2007

Icite on parle Francais

Precision : Le symbole de la region du Quebec (80 % des Francophones du Canada) est la Fleur de Lys, celui du pays Canada (tres grande majorite Anglophone) la Feuille d'Erable.

On ne vous fera pas un cours d’histoire sur le Québec. Mais la vie (et la survie) de la langue Française au Canada est passionnante. Il y a eu des luttes politiques, des lois (notamment la loi 101 imposant le Francais comme langue officielle unique pour le Quebec, il y a tout juste 30 ans), des débats encore importants que nous n’imaginions pas. Avant ce mois-ci, nous n’avions même jamais entendu l’expression de « Français international », qui est plus accessible (en termes de vocabulaire et a priori d’accent) que le « Français de France » que nous parlons. Le résultat est que nous sommes a l’étranger, dans un pays d’Amérique du Nord, qui est très mixte et ou tout le monde doit parler Français (c’est la loi) mais ou ne sommes pas toujours compris. C’est assez bizarre, mais au moins cela nous sort de notre petit cocon franchouillard.
Heureusement, les filles sont là. Accueillies par Lauri-Anne (la fille de Liette, qui a 10 ans) et acclimatées pas la tele, Elsa et Fany nous aident à comprendre et parler Québécois. Elles ont même apprécie le film des Simpson en Québécois (doublage et blagues spécifiques et INCOMPREHENSIBLES pour le Français moyen). Merci les filles. C’est pas Felix, ni moi qui allons aider : en effet, je suis des méthodes de perfectionnement d’anglais (soi-disant pour éviter de me retrouver gene lors de ma recherche d’emplois) et Felix ne pense qu’à parler anglais pour draguer les hôtesses anglophones de la compagnie aérienne. Exemple de dialogue dans l'avion :
« - Papa, elle parle anglais l’hôtesse ?
- Oui Felix.
- Alors comment on dit tu es très belle en Anglais ? ».
Avec nous deux, la survie du Francais au Québec n’est pas assurée.

Petit exemple au quotidien : Au Quebec il n'y a pas ecrit "Stop" sur les panneaux de stop, mais "Arret". Le mot "stop" est tellement courant en France qu'on a oublié que c'était de l'Anglais. Avant, en France, c'était écrit "Halte"

Pour les curieux, il existe de bons dictionnaires Franco-Quebecois sur internet :
http://www.haypocalc.com/quebec/glossaire/

Pour les plus motives, apres une bonne lecture du dico, faites moi une traduction du texte qu'on retrouve dans le message intitule "Joual Quebecois"

jeudi 2 août 2007

Les découvertes

Ce qui surprend tout d’abord, c’est que les gens sont super accueillants et très aidant pour nous montrer les bons trucs.
L’administration est beaucoup plus simple, à notre service, pas arbitraire, sans qu’on se dise que cela va changer d’un interlocuteur a l’autre. C’est tellement facile d’obtenir le bon renseignement. On sait déjà qu’on va regretter l’absence de bureaucratie quand on va rentrer. Exemple. J’ai un problème de permis de travail sur lequel la dénomination de ma job est erronée : Mc Gill (la fac qui m’emploie) s’occupe de tout pour le modifier … trop simple.

La nature est magnifique, l’espace à volonté. tout est plus grand : les voitures (pas de smart ici), les rues sont tellement grandes et tellement longues qu’un bus ne fait le parcours que d’une rue. Les cuisinières et les frigos sont demesures.

Montréal est une ville très accueillante avec de nombreux quartiers differents et attachants: le vieux Montréal, le quartier international avec ses buildings, le quartier chinois, le quartier du Plateau jeune et branche …

Ils font vraiment énormément référence à l’Europe et en particulier la France, dans la presse et la pub. Je ne pensais pas que c’était si présent. On ne se reconnait d’ailleurs pas toujours dans leurs références. Cela peut vouloir dire du vrai vieux, ou du faux vieux (dans le bon sens du terme), ou un certain raffinement, mais pas toujours.

Je vais étudier cela de près pour comprendre ce que cela représente dans leur imaginaire…

mercredi 1 août 2007

L'acclimatation




D’abord, on a bien su prendre le rythme horaire. En deux jours, on ne vivait plus qu’à l’heure québécoise et TOUTE la famille (même Isabelle!!), s’est mise à se lever entre 7h et 8h30. Le décalage se fait un peu sentir lors de la première semaine, mais la fatigue que nous ressentons est aussi due a la chaleur. Heureusement Liette et Pierre, nos « parrain et marraine » d’installation, ont eu la bonne idée d’avoir aussi une grande piscine. Ils nous prêtent une voiture, nous aident à trouver les meilleures « affaires », nous présentent les meilleurs coins pour faire les courses. Nous avons donc été dans les meilleures conditions pour préparer notre installation. Liette et Isabelle furent responsables de l’organisation et des bonnes affaires. Pierre et moi avons plus gere des corvées de meuble ou de peinture de notre haut de dupleix.
Enfin, au-delà de cela, l’accueil général est merveilleux ici. Les administrations sont rapides, fiables et courtoises. Les gens sont relax en voiture, souriants dans les transports en commun et il y a plein de soleil en août : tout le contraire de Paris. La ville baigne sous un superbe soleil d’été. C’est l’idéal pour la découvrir avant « l’épreuve » de l’hiver (tout le monde nous le dit, les Québécois comme les nouveaux arrivants).
Y a-t-il eu des jours de pluie ? Oui, quelques averses fin août (ce qui paraît est exceptionnel, même ici il n’y a plus de saisons), mais surtout les deux seul jours de grosses pluies ont été le jour de notre déménagement et le jour de la rentrée des classes pour les filles !