La vie des autres

La vie des autres, ceux qui vivent les rideaux fermés sur le monde, a un pouvoir de fascination. Il nous arrive de passer notre samedi après-midi à observer la communauté juive hassidique (du mot hassid qui signifie pieux en hébreux) ultra-orthodoxe de Montréal déambuler au parc d'Outremont. Ils se promènent entre hommes, en famille ou entre femmes avec les enfants.

Ils sont beaux, tout droit sortis d'un film d'avant guerre. Les premiers membres venus de l'Europe de l'Est s'installèrent à Montréal dans les années 1940-1950 pour fuir les horreurs de l'Holocauste. Ils parlent le yiddish.

Ils forment un petit monde fermé, structuré autour de leurs synagogues. Ils vivent au rythme des 613 lois prescrites par le judaïsme et des traditions religieuses propres à leur communauté hassidique : les prières tôt le matin et tard le soir, la préparation des repas casher, les fêtes et les commémorations...

On se demande quel est le modèle économique sous-jacent. Comment gagnent-ils de l'argent. Ce n'est pas avec les quelques commerces qu'on peut faire vivre une communauté de 6 000 membres. Les enfants vont dans des écoles privées à part. Ce qui fait beaucoup d'enfants dans les rues le matin.

Avec 7 enfants en moyenne, les femmes sont bien occupées. Elles se rasent les cheveux et se mettent des perruques, c'est moins de souci de coiffure.

Il est rare de voir des jeunes couples encore sans enfant.

Ceux-là, bien qu'avec un seul 1er bébé, on acheté d'emblée une poussette double, c'est malin.

Le jour du sabbat, les robes sont encore plus belles. Les ados semblent vivre comme les nôtres, entre eux, la technologie en moins.