mercredi 10 décembre 2008

Palais des glaces

L'hiver québécois est plein de surprises. Vous me direz qu'il vaut mieux vu le temps qu'on y passe. Mais quand même, c'est notre deuxième et on voit qu'on en a pas encore fait le tour. On vient en effet d'expérimenter les fameuses pluies verglaçantes. Et c'est agréable et bien beau.

Tout est recouvert d'une fine couche de glace

Pas la peine de payer des mille et des cent pour vivre au milieu du palais des glaces, il suffit de venir au Québec au bon moment. Et de ne pas rester cloué au sol quand on veut repartir. Isa a eu du pot elle est partie lundi, il faisait moins 20 :-)) mais rien de notre quotidien ne fut vraiment changé. Mardi ce fut notre première grosse chute de neige, la neige est très fraiche, de beaux flocons déposant une couche pailletée et légère sur toute la ville. Québec, notre capitale nationale en a un peu souffert, mais les avions partaient encore et les écoles étaient ouvertes. Aujourd'hui ce fut la pluie verglaçante et là les choses se compliquent. Avions cloués au sol et courses au supermarché reportées. Mais heureusement l'école des enfants n'a pas fermé et sur le trajet on s'est amusé à marcher sur les tas de neiges recouverts de 5 cm de glace. Un pied dessus, on tient suffisamment pour monter, deux pied et craaaac, la couche se brise et on s'enfonce dans la neige fraiche de la veille ! On a l'impression d'être des Godzillas qui écrasent des choux à la crème. Succès assuré, 45 mn pour faire un trajet de 10 mn. Mais ici les choses on toujours deux faces et le coté survie revient vite si on doit prendre la voiture (pour libérer une rue qui doit être déneigée par exemple).

Guide de survie :
1. Retrouver sa voiture grâce à la plaque (si on a la chance qu'elle soit visible) sinon faire appel à sa bonne mémoire


2. Déneiger la voiture pour accéder à la couche de glace (car la pluie verglaçante a été suivie d'une petite précipitation de neige)


3. Se rendre compte qu'il faut casser la glace même pour atteindre la serrure, débloquer la poignée, puis libérer toutes les jointures de la porte...Tiens je viens de comprendre d'où viens le mot glaçage !


4. Faire tourner le moteur, pour chauffer un peu le pare-brise. Puis se rendre compte que la fine couche de glace fait bien 3 ou 4 cm d'épaisseur et que même chaud le pare-brise ne peut pas faire grand chose. Faut pas frotter la glace, mais casser la glace (pas le pare-brise) !


5. Enfin, après 3/4 d'heure d'efforts en pleine nuit (ce qui vous rassure c'est que vous n'êtes pas seul, les rues sont pleines de Papa qui espèrent qu'ils n'auront pas à refaire l'opération le lendemain matin), vous pouvez crier victoire, vous avez libéré toutes les vitres de votre voiture (ainsi que les roues, indispensable pour sortir).


Le salaire de cet effort (j'ai enfin compris pourquoi il y a moins d'obèses qu'aux États Unis) est de pouvoir se promener ensuite dans la rue et profiter du spectacle : ce n'est plus un palais c'est un royaume de glace. Demain je me lève à 6h pour aller faire d'autres photos...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Belles images,
Impressionnant témoignage.

Eric, fais bien le plein d'images
Et donne les nous en partage.

Isa est partie juste au bon moment à Reims faire le plein d'antigel.C'était pour ça.
Maline, Isa :-)))

Gracianne a dit…

Oh, t'etais habitue a l'hiver tu disais? Est-ce qu'on s'habitue jamais?

Anonyme a dit…

Eh bien alors là; il me semble que je suis en train de rater qqchose d'unique (enfin j'espère unique). Courage; je pense bien à toi qui attendait tant la neige pour jouer de la pelle; tu auras découvert aussi le brise glace.

Ericetcompagnie a dit…

Je ne sais pas si on s'y habitue et je ne suis pas sûr que ce soit unique. Je ne compte plus le nombre de québécois qui trouvent que l'hiver commence bien tuff (durdur) cette année. Mais cette ville change tellement en si peu de temps qu'on a l'impression de voyager sans même sortir de Montréal. C'est vraiment impressionnant.