Isabelle tout sourire le soir de son anniversaire
1. Le problème.
Il y a des avantages et des inconvénients à vivre avec une personne née un 17 janvier.
- L'inconvénient c'est que c'est juste après les fêtes de Noël, on en manque souvent d'inspiration.
Quand on sait qu'ici on offre aussi des cadeaux le 1er de l'an et pour peu que le petit mari (c'est moi) souhaite garder des idées pour lui souhaiter la St Valentin (c'est plutôt important en Amérique du Nord) et vous voyez mon problème. Il y a un moment où on sèche dans les idées. Je me suis dis, je vais mettre ça sur le décalage horaire : heuu pas après 6 mois. Peut être me plaindre du fait que le froid gèle mon inspiration, ou que depuis que je travaille je n'ai plus le temps...Pas crédible.
2. La solution
Puis l'idée, la bonne, simple et originale m'est venue lors d'un repas avec des collègues québécois : Aller au restaurant Onoir ! J'avais entendu parlé du concept à Paris, mais quand j'ai su que cela existait aussi ici, je me suis dit que c'était une bonne idée : je vais emmener Isabelle dans un restaurant où on mange dans le noir, géré par des aveugles et des mal-voyants. Cette année on change de style, on innove, j'emmène Isa là bas.
3. L'expérimentation
Je vais donc chercher Isa par surprise à son travail le 17 au soir (merci Liette d'avoir veillé à ce qu'elle ne rentre pas plus tôt) et l'emmène dans cet endroit "secret" qu'elle découvre et comprend quand on y entre. Impressions ? Et bien cela vaut le coup, il y a beaucoup à dire.
On est donc dans le noir total, on commande avant de rentrer puis on dépend complètement du serveur, même pour aller aux toilettes. L'effet numéro un est réussi. On ne mange pas face à face mais côte à côte. Le lien d'intimité se créé par la présence proche de la personne avec qui on mange, son contact direct. Mais on est pas isolé non plus, car la salle est pleine. Isa dit d'ailleurs que c'est ce qui surprends le plus au début. Il y a quelque chose de bizarre de se retrouver dans le noir avec plein de gens, dans un lieu public. On perçoit des voix, de l'agitation, des rires et des conversations, mais on a rien pour les matérialiser.
Effet numéro deux : on ESSAIE de manger et de boire. Il faut faire de gros efforts pour réaliser certains mouvements qui semblaient si simples. Attraper son verre, bien le reposer (au bon endroit d'ailleurs, sinon le serveur le renverse quand il emmène l'assiette suivante), faire goûter un morceau à sa voisine... On évite de ne pas faire tomber sa fourchette, de ne pas mettre sa chaise sur le passage. Et puis on prend le temps d'apprécier les fourchettes quand elles sont pleines. C'est à dire quand on est arrivé à la remplir. Et on est tout heureux quand on redécouvre par hasard, un morceau de viande ou un bon légume, oublié quelque part dans son assiette alors qu'on croit avoir tout finit.
Effet numéro trois : on découvre des choses différentes. D'abord : manger avec les doigts. La fourchette c'est rigolo au début, mais au bout d'un moment on se demande jusqu'à quel point on va ressortir taché (ne pas y aller en tenue de soirée). Alors on (en tout cas moi) mets franchement les mains dans l'assiette. Ensuite les goûts et les papilles sont un peu modifiées, plus sensibles et parfois surpris par des goûts que l'oeil n'a pas pu prévoir. Il est même possible d'ajouter à la découverte en demandant le repas surprise (à vous de deviner ce qu'on vous sert). C'est une partie bien fun. Pour ma part j'ai même pu apprécier le vin rouge, sentir plein de petits détails et différences que je ne sens jamais ou trèèès rarement avec le vin rouge.
Seule petite déception, le repas ne relève pas de la haute gastronomie. C'est un repas, bon mais simple et l'environnement surprend plus que la cuisine. Mais ce resto a un an à peine et la concurrence est rude à Montréal (une des concentration de restaurant par habitant parmi les plus importante au monde). Alors maintenant qu'ils se sont fait connaitre, souhaitons qu'ils relèveront un peu leur carte pour pousser les gens à revenir et ajouter encore plus de saveurs à nos papilles aiguisées par ce noir le plus total. A vous d'essayer maintenant.
Quand on sait qu'ici on offre aussi des cadeaux le 1er de l'an et pour peu que le petit mari (c'est moi) souhaite garder des idées pour lui souhaiter la St Valentin (c'est plutôt important en Amérique du Nord) et vous voyez mon problème. Il y a un moment où on sèche dans les idées. Je me suis dis, je vais mettre ça sur le décalage horaire : heuu pas après 6 mois. Peut être me plaindre du fait que le froid gèle mon inspiration, ou que depuis que je travaille je n'ai plus le temps...Pas crédible.
2. La solution
Puis l'idée, la bonne, simple et originale m'est venue lors d'un repas avec des collègues québécois : Aller au restaurant Onoir ! J'avais entendu parlé du concept à Paris, mais quand j'ai su que cela existait aussi ici, je me suis dit que c'était une bonne idée : je vais emmener Isabelle dans un restaurant où on mange dans le noir, géré par des aveugles et des mal-voyants. Cette année on change de style, on innove, j'emmène Isa là bas.
3. L'expérimentation
Je vais donc chercher Isa par surprise à son travail le 17 au soir (merci Liette d'avoir veillé à ce qu'elle ne rentre pas plus tôt) et l'emmène dans cet endroit "secret" qu'elle découvre et comprend quand on y entre. Impressions ? Et bien cela vaut le coup, il y a beaucoup à dire.
La salle à manger qui peut accueillir jusqu'à 80 personnes
On est donc dans le noir total, on commande avant de rentrer puis on dépend complètement du serveur, même pour aller aux toilettes. L'effet numéro un est réussi. On ne mange pas face à face mais côte à côte. Le lien d'intimité se créé par la présence proche de la personne avec qui on mange, son contact direct. Mais on est pas isolé non plus, car la salle est pleine. Isa dit d'ailleurs que c'est ce qui surprends le plus au début. Il y a quelque chose de bizarre de se retrouver dans le noir avec plein de gens, dans un lieu public. On perçoit des voix, de l'agitation, des rires et des conversations, mais on a rien pour les matérialiser.
Effet numéro deux : on ESSAIE de manger et de boire. Il faut faire de gros efforts pour réaliser certains mouvements qui semblaient si simples. Attraper son verre, bien le reposer (au bon endroit d'ailleurs, sinon le serveur le renverse quand il emmène l'assiette suivante), faire goûter un morceau à sa voisine... On évite de ne pas faire tomber sa fourchette, de ne pas mettre sa chaise sur le passage. Et puis on prend le temps d'apprécier les fourchettes quand elles sont pleines. C'est à dire quand on est arrivé à la remplir. Et on est tout heureux quand on redécouvre par hasard, un morceau de viande ou un bon légume, oublié quelque part dans son assiette alors qu'on croit avoir tout finit.
Effet numéro trois : on découvre des choses différentes. D'abord : manger avec les doigts. La fourchette c'est rigolo au début, mais au bout d'un moment on se demande jusqu'à quel point on va ressortir taché (ne pas y aller en tenue de soirée). Alors on (en tout cas moi) mets franchement les mains dans l'assiette. Ensuite les goûts et les papilles sont un peu modifiées, plus sensibles et parfois surpris par des goûts que l'oeil n'a pas pu prévoir. Il est même possible d'ajouter à la découverte en demandant le repas surprise (à vous de deviner ce qu'on vous sert). C'est une partie bien fun. Pour ma part j'ai même pu apprécier le vin rouge, sentir plein de petits détails et différences que je ne sens jamais ou trèèès rarement avec le vin rouge.
Seule petite déception, le repas ne relève pas de la haute gastronomie. C'est un repas, bon mais simple et l'environnement surprend plus que la cuisine. Mais ce resto a un an à peine et la concurrence est rude à Montréal (une des concentration de restaurant par habitant parmi les plus importante au monde). Alors maintenant qu'ils se sont fait connaitre, souhaitons qu'ils relèveront un peu leur carte pour pousser les gens à revenir et ajouter encore plus de saveurs à nos papilles aiguisées par ce noir le plus total. A vous d'essayer maintenant.
4 commentaires:
On peut dire que tu ne manques pas d'imagination Eric. Pour une soiree romantique, c'est parfait.
Meme si je ne suis pas veritablement tentee en fait, j'aime aussi voir ce que je mange, la couleur du verre de vin a son importance. Mais c'est interessant, depaysant, ca doit faire en tout cas un sacre soulagement de retrouver la lumiere.
Hum ....Bravo Eric pour l'originalité .
je préfèrerais qu'Henri oublie mon anniversaire ... ce qui est régulièrement le cas d'ailleurs (Mais il se rattrape .. en plein jour ...quand on le lui fait "s'en apercevoir")
Evidemment pour les photos c'est raté
Bon ... pourtant pour naître , on dit souvent "voir le jour "
moi, je ne voudrais surtout pas aller dans un resto où il faudrait rester ...muette.
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Merci Gracianne et Martine, mais coté prix, les filles méritent le prix de l'innovation car elles commencent à acheter elles-même des cadeaux pour le reste de la famille et elles ont très bon gout. De plus Isa mérite aussi le prix spécial 2007, car elle a toujours une bonne idée pour chacun qu'ils soient au Québec ou beaucoup plus loin.
Pour Papierre et Matitinne, j'ai un peu plus de mal, ne sachant si c'est du morse, du braille ou du Klygon...
Bises
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