vendredi 1 février 2008

La Sologne traverse l’atlantique : tarte Tatin internationale.

Après la découverte du français international, nous avons découvert la tarte tatin internationale et profité d’un petit bout de Sologne à Montréal.

Jean et Louise sont venus déjeuner un jour. En fait il s’agit du dîner ici, ce qui nous a causé un petit malentendu. Ils ont cru qu’on les invitait à dîner à la française = le souper ici car ils ont vécu 2 ans en France et qu’ils nous parlaient donc français de France. Alors que nous les avions invités à dîner à la québécoise = le déjeuner français car on met un point d’honneur à tenter de parler français du Québec… Bref, on les invitait pour midi et eux pensaient venir le soir. Toujours ces problèmes d’organisation qui nous collent à la peau. La prochaine fois, nous les inviterons à dîner et à souper, comme cela se sera plus clair. Et puis on pourra aussi partager le petit-déjeuner et le lunch, la collation et le brunch. Mais il me semble que cela fait beaucoup de repas non ?

Louise avait apporté une tarte tatin dont elle tient la recette de sa belle-sœur qui tient un restaurant au Mexique. Aucun dessert ne pouvait mieux nous convenir. D'après la tradition, ce dessert serait originaire de Lamotte-Beuvron en Sologne, pays d’origine de la famille paternelle d’Eric. En plus, l’étymologie de Beuvron veut dire "rivière des castors », du mot celtique beber. La Sologne se rapproche donc du Québec en passant par le Mexique.

La tarte était succulente. Les filles ont dit qu’elle n’avaient jamais mangé de tarte Tatin aussi bonne … Ça c’est un critère. Pour la petite histoire, quelle que soit son origine exacte, la création de la tarte Tatin est amusante. À la fin du siècle passé, les bourgeois qui venaient chasser en Sologne ne manquaient pas d’aller manger chez les demoiselles Tatin de Lamotte-Beuvron. Un dimanche d'ouverture de la chasse, alors qu'elles préparaient une tarte aux pommes pour un repas de chasseurs, l'une des sœurs, étourdie, la laissa brûler. Elle décida de rajouter de la pâte dessus et remis la tarte au four. Les chasseurs ont apprécié cette tarte, qui est devenue la tarte Tatin. Une autre légende raconte que c’est pour écouler des pommes tardives, faire caraméliser leur jus et éviter de tremper la pâte que cette tarte est née mais on préfère la première histoire. Pour donner une touche locale, un peu de crème fouettée sur le mi-chaud et huuuuum.

J’ai donc refait cette tarte et j’ai eu pas mal de succès, assez facilement gagné je dois dire, mais cela reste entre nous. Un bon brie de Meaux souple et parfumé acheté à côté du marché Jean Talon, un bout de baguette et la semaine de travail intense est déjà loin derrière nous.



La fin de semaine commence bien. Il faut rester simple. Après ces excursions culinaires chauvines, samedi, nous allons voir un match de hockey, c'est dire à quel point nous avons envie de profiter de tout ici. Nous y allons avec une brésilienne et une hollandaise. Pas sûr qu'elles vont nous expliquer les règles mais c'est l'ambiance dans le stade qui compte, une expérience locale de plus. Le prochain pas vers l'intégration, Liette nous l'a déjà suggéré : ce sera hot-dog et bierre devant le super bowl. Vous venez ? Pas sûrs que nous allons finir la fin de semaine si bien que cela finalement.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Après Tintin au Tibet, voici l'album primé au dernier festival de la BD à Angoulême : Tatin au Québec ! Les deux sont un vrai régal.

Anonyme a dit…

Merci, et la prochaine c'est Matitine au Québec ?
On attend cela avec impatience.

Gracianne a dit…

L'integration va bon train on dirait. J'aime bien ces confusions de vocabulaire, si charmantes.